Mettre au pas les trottinettes
La circulation et le stationnement des trottinettes sont devenues une plaie pour les piétons et pour avoir une vie apaisée dans nos villes.
En quelques années, la trottinette électrique a envahi le paysage de nos rues et de l’espace public.
De nombreuses villes ont été rapidement séduites par ces engins, probablement parce qu’ils semblaient donner une certaine modernité à ces villes à l’affut de nouvelles mobilités a priori durables.
Rapidement, la coexistence avec le piéton a tourné aux conflits, se traduisant par des accidents plus ou moins graves, ce qui n’est pas étonnant tant le différentiel de vitesse est grand entre un brave piéton qui marche à moins de 4 km/h et ces engins qui peuvent atteindre la vitesse d’un cheval au galop.
Face à cette situation, il y avait urgence à règlementer ces engins qui ne figuraient pas au Code de la route. Ce fut fait avec le décret paru le 25 octobre 2019, complété par la loi du 28 décembre 2019.
Force est de constater que la circulation de ces engins reste un danger, la réglementation s’avérant insuffisante pour enrailler l’accidentalité croissante avec ces engins.
Celui survenu à Nice en juillet 2022 arrache le cœur. Le Maire de Nice a aussitôt demandé qu’il y ait une législation qui impose à tous les engins motorisés à deux-roues, y compris les trottinettes, d' être immatriculés et à utiliser la voie publique".
Il n'est pas d'actualité d'interdire purement et simplement la trottinette qui est un moyen de locomotion comme un autre, aussi bien disponible en free-floating qu'à l'achat dans la première grande surface venue.
En revanche, l'association estime qu'il y a urgence à encadrer de façon plus stricte la circulation et le stationnement de ces engins. L’association demande notamment l'immatriculation de ces engins. Cette immatriculation est déjà obligatoire dans certains pyas dont les Pays-Bas. Elle permet la verbalisation.
L’association demande, en plus d'une immatriculation obligatoire, d’autres mesures au nombre de huit au niveau national, portant sur les trois facteurs de l’accidentalité : l’éducation, le véhicule et l’infrastructure avec notamment :
- Le relèvement à 14 ans de l’autorisation de conduire ces engins et la détention de l’ASSR2 (ou l'équivalent d'un brevet de sécurité routière)
- La limitation de leur vitesse à 20 km/h avec une limitation de puissance à 250 watts
- Une procédure d’autorisation d’ouverture d’un aménagement cyclable pour en contrôler la sécurité vis-à-vis des piétons (à l’instar de ce qui se fait pour les bâtiments ouverts au public)
L'association demande, au niveau des villes, que le Maire, en tant qu'autorité de police, prenne une dizaine de mesures plus restrictives qu'actuellement, notamment pour mieux contrôler la circulation et le stationnement des trottinettes, à commencer par la suppression de leur stationnement sur les trottoirs ainsi que la suppression des pistes cyclables sur les trottoirs où aucun véhicule (vélo comme trottinette) ne devrait être autorisé à rouler.
Rédaction le 26 décembre 2022.
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