Évaluation d'un espace piétonnier de centre-ville
Mesurer l’impact d'une piétonnisation sur les modes de vies et sur ses usagers est riche d'enseignements.
En 2015, un vaste projet de piétonnisation des boulevards centraux de Bruxelles a été lancé, changeant radicalement le visage d’un centre-ville qui avait été conçu pour la voiture. Ce projet a fait l'objet d'une évaluation qui a visé à mesurer l’impact de cette piétonnisation sur les modes de vie.
Les chercheurs insistent d’abord sur l’impact de l’indétermination du projet, de sa conception à sa mise en œuvre, sur les perceptions et les appropriations du Piétonnier. Le terme d’indétermination renvoie à la nature fuyante du statut du Piétonnier et au flou autour de la définition de son identité ; ainsi, les entretiens menés montrent que les enquêtés peinent à s’imaginer à quoi la zone pourrait ressembler une fois terminée et comment elle pourrait fonctionner.
Les chercheurs ont observé la manière dont les usagers investissaient cet espace en fonction des heures et des jours de la semaine. Ils montrent que malgré la piétonnisation, les piétons utilisent majoritairement les bandes latérales pour se déplacer tandis que les deux-roues préfèrent la bande médiane.
L'évaluation explore ensuite plusieurs questions :
Le Piétonnier, un espace perçu comme accueillant et agréable ?
La piétonnisation a-t-elle permis une évolution vers des modes de vie plus durables ?
Le Piétonnier, une ligne de front où des imaginaires s’opposent
En conclusion :
Premier imaginaire : ville pour les piétons versus ville pour les automobilistes
Second imaginaire : ville locale versus ville globale

