Voie verte : place aux piétons
Une voie verte est normalement un espace partagée avec les cyclistes. La réalité est parfois tout autre. A qui la faute ?
La mauvaise humeur du piéton peut le conduire à se retourner contre le cycliste. Pour autant, dans bien des cas, la faute en revient à l'aménageur de la voie verte. Rappelons qu'une voie verte au sens du Code de la Route est une route exclusivement réservée à la circulation des véhicules non motorisés, des piétons et de cavaliers (article R 110-2 du code de la route - décret du 16 septembre 2004).
La voie verte est donc une route à part entière. Elle n'a donc pas sa place à côté d'une route circulée ou sur un trottoir. La voie verte a son propre site, le long de berge, sur une ancien voie ferrée ou voie routière désaffectée.
60 Millions de Piétons réclame que soit respectée cette règle du Code de la Route par les autorités créant une voie verte, en général une municipalité dans une ville. La création d'une voie verte nécessite un arrêté de la circulation prise par cette autorité. 60 Millions de Piétons demande que cette arrêté introduise des contraintes de circulation selon l'importance des flux d'une part et la largeur disponible d'autre part. L'association demande la séparation des usages entre piétons et cyclistes dés lors que la voie verte est fortement utilisée par des cyclistes en randonnée ou sportifs et non plus en promenade. Pour le moins, la différence de vitesse entre cyclistes et piétons constituant la source essentielle de conflits potentiels, il peut être nécessaire d'imposer une limitation de vitesse.
Il existe des règles de l'art pour la création d'une voie vert. C'est la fiche 04 du CERTU (ex CEREMA) qui date de janvier 2013. Force est constater que
les collectivités qui implantent ces voies ont peu d’expérience en la matière, manque d'inofrmation et de formation et improvisent. essentiellement au profit des cyclistes.
Il est surtout regrettable que ces règles de l'art ne soient pas opposables comme le sont les règles de l'art dans d'autres domaines comme celui du bâtiment, d’autant que ces voies sont ouvertes au public.